Saint-Jean de Terre-Neuve et Labrador, 11 juillet 2024 – Plus de 150 scientifiques d’organisations canadiennes et internationales, y compris des communautés nordiques et inuites, partageront leur temps à bord de l’unique brise-glace de recherche canadien cet été et cet automne afin d’acquérir de nouvelles connaissances sur l’Extrême-Arctique. Le navire de la Garde côtière canadienne (NGCC) Amundsen quittera le port de St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador, le 11 juillet pour 112 jours en mer répartis en quatre étapes scientifiques. Une fois parti, le navire suivra la côte du Nunatsiavut dans la mer du Labrador en direction de la baie de Baffin, du détroit de Smith et du détroit de Nares. Tout en réalisant des opérations scientifiques, en échangeant des connaissances et en accomplissant des formations, les équipes à bord du NGCC Amundsen poursuivront leur route plus au nord, jusqu’à la mer de Lincoln, si les conditions de glace le permettent.
Un collectif de scientifiques multidisciplinaire et international
Les chercheuses et chercheurs de la cohorte 2024 font partie de sept programmes multidisciplinaires et étudieront les écosystèmes marins arctiques et subarctiques à travers une variété d’activités et d’études intégrées ciblant les environnements physiques, chimiques et biologiques, ainsi que la géologie des fonds marins. C’est avec fierté que le NGCC Amundsen accueille cette année des programmes de recherche internationaux. En effet, des équipes de scientifiques de diverses institutions françaises, suisses, norvégiennes, de l’Islande, d’Alaska et du Royaume-Uni se joindront aux scientifiques canadiens pour réaliser les opérations de l’Expédition Amundsen 2024.
Plusieurs programmes recherche reviennent à bord du NGCC Amundsen
Au cours du premier Leg scientifique de l’expédition (Leg 2), l’Amundsen naviguera le long de la côte du Nunatsiavut, de la mer du Labrador, de la baie de Baffin et de l’île de Baffin. À bord, des scientifiques multidisciplinaires, l’équipe technique d’Amundsen Science et l’équipage de la Garde côtière canadienne effectueront des opérations scientifiques avec la rosette CTD, les carottiers à boîte, le véhicule sous-marin téléguidé (ROV) et plusieurs autres instruments du parc d’équipement scientifique.
En collaboration avec des scientifiques locaux du Nunatsiavut, ces diverses opérations s’inscrivent dans le cadre de l’initiative de planification marine Imappivut et du programme Benthic-Refuge du ministère des Pêches et Océans (MPO). Elles permettront d’identifier, d’étudier et de surveiller les écosystèmes côtiers vulnérables, et d’en apprendre davantage sur les communautés de poissons et les producteurs primaires marins de ces régions. Cette année, l’accent a été mis sur les falaises du plancher océanique et les jardins verticaux de coraux des grands fonds récemment découverts au large de Makkovik et de Nain. Plusieurs plongées avec le ROV et opérations de carottage sont prévues pour mieux comprendre l’écologie de ces sites uniques. D’autres études benthiques sont prévues sur le plateau continental du Labrador et dans la baie de Baffin, y compris une plongée avec le ROV en eaux profondes allant jusqu’à 1300 mètres dans le détroit de Davis.